ce matin, aprés avoir mon bloc opératoire, j'aouvre mon journal et je découvre ceci :
Sources : Journal Sud-ouestA 65. --Après l'avis défavorable du CNPN et l'engagement du ministre à faire revoir la copie des travaux, les opposants à l'autoroute espèrent arriver à stopper le projet.
Depuis que Jean-Louis Borloo, s'appuyant sur l'avis défavorable du Conseil national de protection de la nature (CNPN), a annoncé samedi à Guéthary que le groupe A'liénor allait devoir reprendre ses études pour mieux adapter ses ouvrages aux exigences de protection d'espèces tel le vison d'Europe, les opposants à l'A 65 ont un moral d'acier.
Hier matin, ils étaient quelques-uns réunis à Pujo-le-Plan, dans les Landes, pour faire le point. Bernadette Durac, la présidente de l'ARPL (Alternative régionale Langon-Pau), sa vice-présidente Yvonne Labourdette et son mari Georges, ainsi que François de Luzan, le président de l'Aipeqvir (Association intercommunale de la protection de l'environnement et de la qualité de vie rurale).
Des inconnus qui ferraillent sans relâche depuis 1993 contre le projet d'autoroute Langon-Pau. Une simple poignée d'irréductibles landais au départ, soutenus aujourd'hui par 300 adhérents, des milliers de sympathisants et toutes les grandes associations de protection de la nature régionales et nationales de la Sepanso à FNE, en passant par le WWF ou la Fondation Nicolas-Hulot.
« Tout est faux ». « Nous refusons de gober la multitude de fausses informations diffusées, du genre trafic à 12 000 véhicules par jour d'ici à 2010, développement économique des communes environnantes, dimi- nution de l'accidentologie, tout est faux, on cherche à nous rouler dans la farine, assène François de Luzan, On veut encore créer une autoroute, au mépris des règles environnementales de surcroît, alors que le trafic routier baisse partout en France, que le prix du baril de pétrole flambe et que dans le cadre du Grenelle on vient de décider de ne plus choisir de telles infrastructures. Alors nous résistons et nous nous battrons jusqu'au bout. Si les travaux commencent, nous déposerons un recours suspensif devant le Conseil d'État et nous irons devant la Cour de justice européenne. Les politiques régionaux peuvent bien dire que nous sommes des écolos, des emmerdeurs, des combattants d'arrière-garde, nous n'en avons rien à faire. Nous n'avons jamais autant cru à notre victoire. S'il y a encore une justice, nous ne pouvons pas perdre. »
Planteurs volontaires. Réunis dans le salon des Labourdette, sous des aquarelles de palombes, les « résistants » planchent sur la manif de dimanche. « Après les faucheurs volontaires, vous allez découvrir les planteurs volontaires, annonce Yvonne Labourdette. Dimanche à 15 heures, nous allons replanter des arbres sur la partie illégalement déboisée à l'automne dernier à Escaudes, près de Bernos-Beaulac. »
L'ancienne institutrice jubile à l'avance en montrant le tract qui sera distribué. « A 65 : ils se plantent, replantons ! Le rythme des disparitions d'espèces sera mille fois plus rapide que dans une situation naturelle, la planète se réchauffe, votre élu ne comprend pas ? Dites-lui avec un arbre. »
Quand on avance que se battre pour le sauvetage de quelques écrevisses à pattes blanches peut paraître dérisoire, la réponse fuse. « On nous traite de rétrogrades alors que nous sommes en avance, contre-attaque Bernadette Durac. Une écrevisse est pour nous le témoin d'une qualité de vie qu'on veut bousiller pour construire une autoroute, au moment où on doit reconsidérer les modes de transport. »
Déterminés. Sur l'écran d'un ordinateur, défilent les images filmées le 27 décembre dernier à Saint-Gein (Landes), de 8 heures à 20 heures. Sur la chaussée noyée dans la brume, le trafic semble très faible. « C'était un vendredi, jour de pointe des vacances, et il n'est passé que 6 853 véhicules, triomphe François de Luzan. On est loin des chiffres annoncés par A'liénor. Tout est bidon ! Vous voyez cette impression de vide. C'est ici qu'on veut faire une autoroute ? »
Les « résistants de l'A 65 » n'ont jamais été aussi déterminés. « L'avis défavorable du CNPN a déjà été ajouté à nos recours en Conseil d'État et devant le tribunal administratif et ce n'est qu'un début. Et si l'A 65 n'était qu'un projet qui ne verra jamais le jour ? lance Yvonne Labourdette. Pour nous le mot chantier n'a jamais existé. »
Dehors dans les volières, les palombes roucoulent au soleil.
Un retard évident, mais aucune date n'est avancéeLes différents recours contre le projet d'autoroute A 65 et les plaintes déposées contre les premiers travaux ont été suffisants pour montrer la détermination des opposants. C'est ainsi que Christian Frémont, directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo, a dû intervenir directement pour que les services de l'État obtiennent l'arrêt des travaux de défrichement commencés par le concessionnaire A'liénor à Escaudes dans le sud de la Gironde.
Commentant l'avis défavorable donné le jeudi 20 mars par le comité permanent du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), un membre du cabinet du ministre rappelait que la décision de construire cette autoroute avait été prise en 2006 par le gouvernement et officialisée par une déclaration d'utilité publique (DUP) en date de décembre 2006. « On n'est pas dans le débat », assurait-il. En clair, il n'est pas question de remettre en cause cette autoroute, mais « après le Grenelle de l'environnement, on se doit d'être exemplaire pour appliquer la procédure dans sa totalité ». Le concessionnaire devra donc s'appliquer à « minimiser l'impact de l'ouvrage sur l'habitat de la faune sauvage » et là où des destructions sont inévitables, il faudra obtenir des compensations de la part du concessionnaire. Selon le ministère, cette option est tout à fait possible, puisque deux projets d'autoroute, dont l'A 89 entre Roanne et Balbigny présenté par ASF, ont récemment obtenu un avis favorable.
Consultations. Le ministre va donc consulter tous ses services dans les prochains jours pour déterminer ce qui sera demandé à A'liénor pour rentrer dans les clous, ce qui lui sera indiqué.
Même si les conseillers de Jean-Louis Borloo ne voulaient pas avancer de date, il est déjà clair que les travaux ne pourront pas commencer en avril comme prévu. Il faudra en effet réunir à nouveau le comité permanent du CNPN pour juger « point par point » la copie une fois améliorée par A'liénor.
La porte-parole du groupement d'entreprises ne souhaitait pas réagir hier, ignorant disait-elle, ce que le ministère allait lui demander.
Un projet déjà très ancien1993. Édouard Balladur, qui vient d'être nommé Premier ministre, choisit l'Aquitaine pour l'une de ses premières visites en province. Au Conseil régional, il promet la construction d'une liaison routière « rapide et sûre » entre Bordeaux et Pau.
1995. Cette liaison devient une autoroute qu'il est envisagé de concéder sur l'ensemble des 143 kilomètres.
1996. Le choix d'une bande de 1 000 mètres à l'intérieur de laquelle serait construite l'autoroute est arrêté.
1997. Lionel Jospin étant devenu Premier ministre et Dominique Voynet ministre de l'Environnement, tout est arrêté. Le gouvernement rappelle que le déficit attendu de cette autoroute ne peut être comblé par les recettes prélevées sur d'autres itinéraires.
1998. Alain Rousset, élu président PS du Conseil régional, relance le projet de déviation d'Aire-sur-l'Adour, première section de la future autoroute.
2000. Le jour du vote du contrat de plan État-Région, Lionel Jospin envoie à Alain Rousset une lettre où il s'engage à une solution aux « caractéristiques autoroutières » et les Verts votent contre.
Janvier 2002. Le gouvernement décide la « bande » des 300 mètres.
Juin 2003. Le ministre de l'Équipement lance un appel à candidatures pour une éventuelle concession avec compensation financière.
Décembre 2006. La déclaration d'utilité publique est publiée par décret et la concession entièrement financée par le concessionnaire et signée avec le groupement d'entreprises A'lienor.
Je peut vous assurer que j'ai passer une trés bonne journée
...voilà j'attend vos commentaires et réactions